Aux étranges senteurs,
Son beau corps blanc et rose, et sa santé puissante
Digne des vieux jouteurs.
J'aime son air superbe et sa robe indécente
Laissant voir les rondeurs
De sa gorge charnue à la forme abondante,
Qu'admirent les sculpteurs.
J'aime son mauvais goût, sa jupe bigarrée,
Son grand châle boiteux, sa parole égarée
Et son front rétréci.
Je l'aime ainsi, tant pis ! Cette fille des rues
M'enivre et me fascine avec ses beautés crues.
Tant pis, je l'aime ainsi !
Charles BAUDELAIRE - Vers retrouvés
P-A Renoir - Jeune fille s'essuyant les pieds |