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| Armand Guillaumin - Paysage de neige à Crozant |
D'une douleur qu'on veut croire orpheline
Qui vient mourir au bas de la colline
Parmi la brise errant en courts abois.
L'âme du loup pleure dans cette voix
Qui monte avec le soleil qui décline
D'une agonie qu'on veut croire câline
Et qui ravit et qui navre à la fois.
Pour faire mieux cette plainte assoupie,
La neige tombe à longs traits de charpie
À travers le couchant sanguinolent,
Et l'air a l'air d'être un soupir d'automne,
Tant il fait doux par ce soir monotone
Où se dorlote un paysage lent.
Paul VERLAINE - Sagesse III, 9
